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Menaces et opportunités pour la place luxembourgeoise

27 October 2020

La place luxembourgeoise a tous les atouts pour rester le premier centre financier mondial pour la distribution de fonds transfrontaliers. Pour conserver cette position, elle devra notamment saisir les opportunités liées à l’émergence de certaines autres places financières dans le monde.

Avec son riche écosystème dédié au secteur, sa boîte à outils, son régulateur hautement qualifié et son législateur n’hésitant pas à soutenir l’industrie tout en protégeant les investisseurs, le Luxembourg s’est hissé au rang de premier centre financier mondial en ce qui concerne les fonds d’investissement transfrontaliers. Cette position dominante ne doit toutefois pas endormir la vigilance de tous les acteurs du secteur. Partout dans le monde, les recettes luxembourgeoises sont étudiées et, dans quelques cas, partiellement dupliquées. En outre, certaines places financières, déjà compétitives par le passé, reviennent sur le devant de la scène à la faveur de décisions internationales.

Les Caïmans ne sont plus au ban

Deux centres financiers d’envergure doivent aujourd’hui être surveillés de près : Singapour et les Îles Caïmans. Des changements importants intervenus récemment permettent en effet à ces deux places de voir l’avenir sereinement, notamment en concurrençant le savoir-faire luxembourgeois. « Les Caïmans ont toujours été un centre financier important, notamment pour les fonds américains. On estime par exemple que 85% des hedge funds mondiaux y sont domiciliés, explique Raphaël Eber, Partner chez BDO CF Fund Services Luxembourg. Or, en février dernier, l’Union européenne a placé les Îles Caïmans sur la liste des pays non-coopératifs à des fins fiscales. » « Si le fait de se trouver sur cette ‘liste noire’ n’expose pas directement à des sanctions, cela oblige les banques et instances domiciliées en Europe à procéder à des contrôles renforcés par rapport aux opérations financières liées à ces pays », ajoute Frédéric Mosele, Audit Partner chez BDO Audit.

Il devient dès lors bien plus compliqué de distribuer des fonds dans des pays placés sur cette liste. « Luxembourg en a profité pour récupérer certaines structures qui étaient auparavant actives aux Caïmans, poursuit Raphaël Eber. Mais le 6 octobre dernier, l’Union européenne a retiré les Caïmans de cette liste, rendant à nouveau cette place financière très attractive pour les gestionnaires de fonds. » Luxembourg peut y voir une menace, mais aussi une opportunité. « Nos deux places ont toujours été bien interconnectées. Dans le contexte actuel, notre expertise est plus précieuse que jamais pour les asset managers qui cherchent, par exemple, à créer des structures Master Feeder permettant de concilier les avantages des deux juridictions », estime Raphaël Eber.  

Notre expertise est plus précieuse que jamais pour la création de structures Master Feeder permettant de concilier les avantages des deux juridictions.

Raphaël Eber,  Partner BDO CF Fund Services Luxembourg

Singapour, le Luxembourg d’Asie du Sud-Est

Dans une toute autre région du monde, il faut aussi garder un œil sur Singapour. La cité-état a beaucoup de points communs avec le Luxembourg. « C’est un petit pays, avec un personnel très qualifié dans le secteur et des autorités intelligentes. Les troubles qui affectent Hong-Kong depuis quelques années lui permettent de récupérer de nombreux acteurs financiers. Pour accélérer ces transferts, le pays vient de créer une structure particulièrement compétitive, qui rassemble en partie le meilleur de tout ce qui se fait dans le monde, notamment au Luxembourg », détaille Raphaël Eber.

Cet outil, c’est le VCC (Variable Capital Company), une structure sociétaire d’investissements qui présente une grande flexibilité. Son Fund Manager peut être placée sous supervision stricte du régulateur et le fonds peut être distribué aux petits investisseurs, à l’image des fonds UCITS. Son Fund Manager peut faire l’objet d’une supervision moins stricte en vue d’une distribution du fonds à des investisseurs avertis, un peu comme un fonds RAIF. Enfin, Le Fund Manager peut aussi être non régulé, et le fonds sera destiné alors à des investisseurs privés ou institutionnels, similaires à nos SCsP où les structure GP-LP de nos amis anglais . « Pour Luxembourg, un danger serait le potentiel élargissement de la directive AIFM. Cela permettrait à Singapour de diffuser les VCC assez librement, dans tous les pays signataires, et notamment en Europe. Mais, comme pour les Caïmans, nous pourrions aussi profiter de cette situation, par exemple en pilotant la création de structures Master Feeder qui permettraient de faciliter les échanges. Cette expertise, Singapour ne l’a pas encore », estime Frédéric Mosele.

L’élargissement de la directive AIFM permettrait à Singapour de distribuer ses VCC assez librement, notamment en Europe.

Frédéric Mosele, Audit Partner, BDO Audit

BDO est particulièrement bien placé pour apporter son soutien aux asset managers désirant, par exemple, créer ce type de structures. « BDO, l’un plus grands cabinets d’audit, de services comptables et fiscaux et de conseil au monde, est une organisation globale présente dans 167 pays, mais nous avons aussi une approche locale très marquée, explique Frédéric Mosele, associé audit. BDO est un acteur reconnu du secteur financier et des entreprises de la grande région luxembourgeoise privilégiant une approche proactive et pragmatique et accordant une grande importance à l’implication personnelle de ses associés. Nous donnons la priorité à la compréhension de l’activité de nos clients et de ses risques en nous adaptant à chacun d’entre eux ; le tout en respectant une enveloppe budgétaire adaptée à la taille et la complexité de nos clients. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si nous avons réussi à attirer de nombreux clients au cours des dernières années » 

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  • Filiale de BDO, cette PSF se consacre aux activités d’administration centrale et de teneur de registre
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  • Elle compte plus de 25 comptables et teneurs de registres qui couvrent l’ensemble de la chaîne de valeur
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